En écho au topic "Ciné", un topic "Dans la petite lucarne" pour parler des films, émissions intéressantes et autres de la petite lucarne...
Je commence avec un classique: LES HOMMES DU PRESIDENT d'Alan J. Pakula, avec Robert Redford et Dustin Hoffman sur le scandale du Watergate, diffusé sur Arte dimanche dernier. Thriller carré dans la grande tradition des films politiques des années 70, extrêmement bien documenté, le film montre jusqu'où peut aller un pouvoir politique pour conserver sa suprématie. Dense, complexe, le long-métrage d'Alan J. Pakula demande une attention de tous les instants pour pouvoir être compris dans sa totalité mais une fois immergé dedans, on se plaît à suivre l'enquête des 2 journalistes incarnés par Redford et Hoffman.
En corolaire, Frédéric Taddei recevait hier soir dans CE SOIR OU JAMAIS entre autres, Dennis Hooper, Costa-Gavras et Mathieu Kassovitz pour faire le point sur le cinéma engagé. Bien que n''évitant pas certains lieux communs qui sont néanmoins des réalités quotidiennes (la censure, la pression commerciale des studios,...), les cinéastes sont tombés notamment d'accord sur le fait qu'il serait impossible de faire certains films aujourd'hui (EASY RIDER notamment), compte tenu du formatage de plus en plus prégnant dans les films. A titre d'exemple: les Américains font des films sur la guerre en Irak mais aucun ne remet en cause leur présence dans ce pays. Edifiant! Et ce n'est là qu'un des nombreux exemples du conformisme ambiant... Les cinéastes ont conclu que l'actuelle crise financière obligerait certainement les studios à produire des films moins coûteux et donc un peu plus engagés socialement (l'un des réalisateurs a même dit: "les années à venir seront les meilleures pour le cinéma américain").
Et vous, que pensez-vous de ce débat? Le cinéma peut-il encore être engagé de nos jours?
A vos claviers!!!

Hier, sur Paris Première, vu LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier, solide comédie policière avec Jean Gabin, Bernard Blier et Maurice Biraud dialoguée par Michel Audiard... Le film n'est pas un chef d'œuvre (la réalisation très académique et vieillotte de Grangier ne transcende jamais le scénario, exception faite de la séquence de fabrication des faux billets où la musique de Michel Legrand sert merveilleusement les images) mais se suit agréablement grâce à l'alchimie entre les acteurs principaux et les dialogues d'Audiard ainsi que des situations cocasses, comme quoi le cinéma français a pu, en son temps, faire de très bons films de divertissement, ce qu'il ne sait plus faire aujourd'hui...

Hier soir sur Arte : The Doors de Oliver Stone... J'ai beaucoup aimé, le film évite l'écueil de la biographie "méliorative" autour de Morisson, et ça m'a permis de me replonger dans la musique d'un grand du rock ...

En ce début de semaine, je ne saurais trop vous recommander la diffusion de 2 films sur le service public:
- LA FUREUR DE VIVRE (1955) de Nicholas Ray, avec James Dean et Nathalie Wood, ce lundi soir à 21h00 sur Arte, ou la tentative d'émancipation d'une certaine jeunesse américaine face à une société trop conformiste (thème terriblement d'actualité s'il en est!)...
- ON NE VIT QUE DEUX FOIS (1967) de Lewis Gilbert, avant-dernier James Bond interprété par Sean Connery, demain mardi à 20h50 sur France 3... Cette aventure de l'agent 007 se laisse suivre agréablement et réserve quelques beaux moments de spectacle. On relèvera également l'excellente musique de John Barry avec notamment la chanson titre interprétée par Nancy Sinatra (l'introduction de ce titre a été samplée par Robbie Williams pour sa chanson "Millennium")...

Tu fais bien de le rappeler ! Je savais que La Fureur de Vivre passait cette semaine, mais je ne savais plus quel jour.
Je découvrirai enfin ce film cultissime \o/

Par contre, demain, la télé sera monopolisée par mon frère... Champion's League oblige (enfin, je crois que c'est la Champion's League)

Comme prévu, je me suis branché sur le 5ème canal du réseau hertzien (Arte en l'occurence) pour la diffusion de LA FUREUR DE VIVRE (REBEL WITHOUT A CAUSE) de Nicholas Ray avec James Dean, Nathalie Wood, Sal Mineo et Dennis Hooper dans un rôle secondaire.
Bien que datant de 1955, ce film possède encore un écho certain de nos jours et ce, de par son thème central: la difficile émancipation de la jeunesse face à une société trop policée, trop sage, trop conformiste, en un mot, trop oppressante. Entre des parents incapables de comprendre son mal-être et de l'éduquer correctement, des voyous dont les règles de conduite sont aussi absurdes que violentes (la "course des dégonflés" en est un exemple édifiant!) et une police un peu trop soucieuse du respect de la loi, le jeune rebelle incarné par James Dean défend, contrairement à ce que le titre original du film laisse présager, une cause: le droit d'exister, d'être considéré comme un homme, d'être compris par les autres.
Le film est devenu un classique parce qu'il est l'un des 3 longs-métrages tournés par James Dean mais aussi grâce à l'universalité de son propos. Nicholas Ray a réalisé une œuvre qui va droit au but, servie par d'excellents acteurs et de très belles images.
Un grand merci à Arte pour la diffusion de ce film, en espérant que d'autres classiques soient rapidement diffusés en prime-time.

Vu hier soir sur France 3, ON NE VIT QUE DEUX FOIS de Lewis Gilbert, cinquième film de la série des James Bond et avant-dernier avec Sean Connery. Très divertissant, le film ménage de solides séquences d'action et bénéficie de belles images du Japon ainsi que de l'interprétation convaincante de son principal acteur. Il y a quelques sympathiques gadgets mais ceux-ci n'éclipsent pas les personnages. Mention spéciale à la musique de John Barry (qui a eu 75 ans lundi) qui agrémente intelligemment l'orchestre de sonorités japonaises et a composé plusieurs excellents thèmes dont celui servant de base à la chanson titre interprétée par Nancy Sinatra.
Ce James Bond n'est pas forcément un chef d'œuvre mais demeure un excellent divertissement où les producteurs ont eu le soucis d'en donner pour son argent au spectateur en proposant un spectacle de grande qualité.

Vu hier soir sur Paris Première en fin de soirée, un des derniers spectacles de Raymond Devos (Olympia 1999)... Cet homme avait un talent incomparable pour jouer avec les mots et emmener le spectateur dans un univers à la fois surréaliste et poétique, sans la moindre trace de méchanceté.

Vu hier soir sur France 3, AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTÉ de Peter Hunt, avec George Lazenby, Diana Rigg et Telly Savalas... Volet inattendu dans la saga des James Bond dans la mesure où le personnage acquiert un peu plus d'humanité que dans les autres épisodes et tombe réellement amoureux de la James Bond Girl, subtilement incarnée par Diana Rigg. Autre surprise: l'absence totale de happy-end mais un final dramatique... George Lazenby est plutôt à l'aise dans son interprétation de l'agent britannique tandis que Telly Savalas campe un Blofeld assez brutal.
Un mot sur la musique de John Barry qui signe l'un des meilleurs thèmes de la saga avec le morceau titre qui ouvre le film et offre à Louis Armstrong une chanson toute en douceur romantique et nostalgie ("We Have All The Time In The World")... Une curiosité enfin: l'une des chansons faisant office de musique de source est interprétée en français par Isabelle Aubret avec les Petits Chanteurs d'Asnières (on entend ce titre vers la fin du film quand James Bond est poursuivi par les hommes de main de Blofeld dans la station de ski). En version originale, c'est la chanteuse Nina qui interprète ce titre. Mais nous, on a Isabelle Aubret! Et Isabelle Aubret, ça poutre!!!

Ce soir sur Arte à 20h35, à ne rater sous aucun prétexte si vous ne l'avez jamais vu: le KING KONG original de 1933 réalisé par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper.
La chaîne diffuse normalement la version intégrale (il manquait 2 courtes scènes) du film, assez rare sur les écrans.
Malgré des effets spéciaux qui peuvent faire sourire aujourd'hui, le film n'en possède pas moins beaucoup de charme et s'avère beaucoup plus concis dans sa narration que le récent pavé ennuyeux de Peter Jackson qui faisait 3h00, voire plus dans sa version longue.
Bonne soirée!

Et je vais apporter un peu d'eau à ton moulin en conseillant également cette version de King Kong. J'aime assez ce qu'en a fait Peter Jackson mais faut avouer que là c'est quand même autre chose. Et puis c'est culte, donc à voir
Par contre je ne suis pas certain d'avoir déjà vu la version intégrale...

Manque de bol: Arte n'a pas diffusé la version intégrale du film. Cela est visible au tout début car, comme dans le remake, l'héroïne vole une pomme, se fait arrêter puis remarquer par le metteur en scène qui décide d'en faire la star de son film.
Cette séquence permet d'installer le récit et la coupe en déséquilibre le rythme.
Les gens d'Arte n'ont-ils pu avoir la version complète uniquement en VO certes ou ont-ils voulu privilégier la VF? Impossible à savoir mais l'annonce "version intégrale" a été ici purement mensongère.

Pas mal de choses ce soir sur la petite lucarne:
- sur TF1, LA GRANDE VADROUILLE de Gérard Oury avec Louis de Funès et Bourvil... Mille fois diffusé à la télévision, ce film n'en reste pas moins un classique de la comédie française. Pour celles et ceux d'entre vous qui ne l'ont jamais vu, c'est le moment!
- sur FRANCE 2, HAPPY FEET de George Miller... Contre toute attente, le réalisateur des MAD MAX signe un film d'animation dynamique et excellemment mis en scène, aidé par le travail titanesque du compositeur John Powell qui, en plus de la musique originale, a également travaillé sur les arrangements des nombreuses chansons émaillant le métrage qui s'apparente ainsi à une comédie musicale.
- sur M6, ASTERIX ET CLEOPATRE, adaptation animée réussie de l'album éponyme... Les gags abondent, les doubleurs (Roger Carel, Micheline Dax, Pierre Tornade, Bernard Lavalette, Jacques Balutin,...) sont au top de leur forme, le rythme général est enlevé. Bien que datant des années 60, cet opus n'a pas pris une ride.
Voilà, il y a de quoi faire en cette période de fêtes!

A part Happy Feet, les autres on y a droit chaque année à la période de Noël

C'est clairement le cas mais bon, on ne sait jamais, peut-être qu'il y en a parmi nous qui ne connaissent pas les films multi-rediffusés!!! Quoique j'en doute quand même!